Le bulletin hydrologique de mars 2024

Alors que la tendance du début d’année s’apparentait à une année sèche, les précipitations de février et l’épisode cévenol de la première quinzaine de mars laissent entrevoir une amélioration de la situation. 

Leur volume cumulé a atteint les 110 mm à la station météo de Soulobres sur la commune de Millau. Cette pluviométrie contribue à compenser le déficit de janvier (-49%), mais ne doit pas pour autant masquer les disparités observées entre les stations de mesures hydrologiques positionnées du nord au sud sur le Parc naturel régional des Grands Causses. 

Si le passage de l’épisode cévenol le week-end du 9 et 10 mars a eu un effet non-négligeable sur les cours d’eau situés au nord et à l’est du Parc naturel régional (Aveyron, Tarn, Dourbie, Sorgues), avec parfois quelques crues, certains d’entre eux, demeurent encore en retrait (Dourdou). Sur le causse de Sévérac, sur la station de mesure de Bastide, les niveaux depuis février se stabilisent. À Nant, sur la source du Durzon, après une légère remontée des débits en février, le volume pluviométrique tombé les 9 et 10 mars a marqué un pic dans les relevés hydrométriques. Plus au sud, sur le Céras à Brusque, après l’épisode neigeux de janvier, les niveaux étaient restés en deçà des normales saisonnières, avant que les dernières pluies de mars contribuent à une hausse des débits. 

La période demeure favorable à la recharge des masses d’eaux souterraines, cependant, avec un déficit hydrique creusé depuis plus de deux ans et les premiers effets du dérèglement climatique – redoux hivernal, gel tardif, épisodes météorologiques intenses - la vigilance doit rester de mise.