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Pays des vautours et des orchidées

Plus de 200 espèces, dont 124 nicheuses, sont présentes dans les Grands Causses. Voiliers exceptionnels, les vautours effectuent des déplacements au long cours au-dessus de nos têtes. Exclusivement charognards, leur présence est étroitement liée à l’élevage de la brebis. Des systèmes d’alimentation, les placettes, ont d’ailleurs été mises en place par les éleveurs intéressés pour disposer les carcasses de brebis sur des espaces clôturés et contrôlés.  

 

Le vautour fauve

Réintroduit dans les années 80, le vautour fauve niche en colonies dans les falaises abruptes des gorges du Tarn, de la Jonte et de la Dourbie.

Reconnaissable à la couleur de son plumage variant du chocolat au beige clair, et à sa collerette blanche, il est le plus répandu sur le territoire. 

Le vautour moine

Le vautour moine a été réintroduit entre 1992 et 2004 dans les Grands Causses. 

Sa présence en Europe est estimée entre 210 et 260 couples. Le vautour moine niche dans des secteurs isolés des gorges et construit son nid de branchages à la cime d’un pin. 
 

 

Le vautour percnoptère

Petit vautour migrateur, le vautour percnoptère est très rare, 3 couples seulement survolent les causses.

Son plumage est blanc avec le bout des ailes noir et la tête dénudée jaune. Le bec très fin est parfaitement adapté pour grappiller et picorer les restes de viande sur les carcasses, une fois que les vautours fauves et moines se sont servis.

Les espèces végétales

Les plus caractéristiques poussent sur les causses, particulièrement dans les parties de « pelouses sèches », réservoirs de biodiversité remarquable uniques en Europe. Nommés localement « parcours » en raison de leur utilisation par les troupeaux, ces milieux « semi-naturels » sont connus par les botanistes depuis longtemps. La richesse en orchidées et le fort taux d’endémisme des espèces végétales présentes (espèces ne poussant pas ailleurs) font la réputation des Grands Causses. Milieux d’exception intimement liés à la vie agricole caussenarde, les pelouses ont pourtant toujours été exploitées : défrichage, brûlage, épierrage, pâturage… Le maintien de ces milieux ouverts et de leur richesse floristique est donc intimement lié à la présence d’activités humaines gestionnaires de l’espace.


Les falaises et les gorges bordant les causses accueillent une flore spécifique particulièrement bien adaptée aux conditions climatiques extrêmes (fortes chaleurs en été, froid intense en hiver).

Quant aux secteurs boisés des monts du Lévézou, ils sont les réservoirs d’espèces à tendance plus humide et fraîche.


Les Rougiers offrent des conditions idéales pour une flore résistante aux fortes variations climatiques, à tendance parfois méditerranéenne. Comme sur les causses, on y trouve encore localement des espèces de plantes "messicoles", c’est-à-dire des plantes qui poussent dans les champs de céréales (bleuet, nielle…).

 

Pour aller plus loin, consultez les ouvrages :

Fleurs et paysages des Causses / L’Aveyron en fleurs – Edition du Rouergue – Christian Bernard
Guide des Orchidées d’Europe – Pierre Belforge – Editions Delachaux et Nestlé

Les abeilles, mieux les connaître

L’abeille domestique et les produits de la ruche sont bien connus de tous. Pourtant ce n’est qu’une espèce parmi les 977 abeilles et bourdons présents en France.

Tout autour du monde, les abeilles et insectes pollinisateurs fécondent les fleurs de la plupart de nos fruits et légumes. Le recul de ces
insectes pourrait entraîner une catastrophe pour l’alimentation de l’humanité comme pour l’équilibre de la plupart des milieux naturels.
Notre monde est donc étroitement lié au leur.
Le Parc des Grands Causses a développé ce quizz afin de découvrir la diversité des insectes pollinisateurs du territoire, leurs rôles essentiels dans l’équilibre des écosystèmes et les menaces qui pèsent sur leurs fragiles ailes…